Et sinon elle vont la fermer les infirmières ?

Un souvenir qui m'est revenu il y a peu...

Attention, il y a de la colère dedans.

Le papa, me faisant la blague "tu aurais pu me faire un fils, que je l'appelle "fils"" (on regardait un film amerlocain où le père appelait son rejeton comme ça - d'ailleurs on entend ça que dans leurs films non ?) je me permettait donc de lui balancer dans ses dents (parfaitement allignées et bien blanches, salaud) que c'est le père qui peut influer sur le sexe du bébé, que donc il me foute la paix avec ses vannes bidons.

Sauf que, étant génétiquement programmée pour cogiter, me voilà en train de me dire que gnagnagna, bébé, garçon, grossesse, accouchement, séjour à l'hôpital... NOOOOOON !!!



- Oui, je n'ai pas aimé la grossesse, l'état d'extase, de bien être et d'accomplissement blablabla, je n'ai pas connu : j'avais juste hâte de voir mon bébé.

- L'accouchement, si ça ne vous dérange pas, je vais faire joker. Pas que je sois une chochotte qui a souffert mais ça a juste été... un film d'horreur. Donc, on zappe.

- Le séjour à l'hôpital... Purée de punaise mais comment qualifier ce moment de ma vie sans être atrocement injurieuse à l'encontre des gens qui s'y trouvaient... Je vais essayer de faire soft.

- Les conseils pour un premier bébé : "Ne pas y toucher, ne pas le porter, ne pas le prendre contre soi pour qu'il dorme". Même si il hurle quand il est tout seul, oui oui.

- Les conseils pour l'allaitement et la première montée de lait, chose absolument inconnue de moi qui me suis retrouvée avec deux ballons de basket sous le menton, à en avoir envie de hurler de douleur : "Ben faut prendre une douche chaude madame !" Avec l'air méprisant qui va avec.

- Je vous passe le slip filet pourri pour lequel je me suis faite engueuler car je l'avais jeté à la poubelle après utilisation. Non paske visiblement il faut te cogner ça 15 jours entre les pattes d'après la charmante infirmière qui m'a postillonné sa rage à la tronche, comme si j'avais jeté son sac d'or dans une crevasse.

- LA DISCRÉTION DE L'EQUIPE DE NUIT.

Non mais sans déconner. Il faut quoi à certaines personnes pour comprendre que quand tu es morte de fatigue, que tu as 3 secondes pour récupérer entre les pleurs des bébés, les tétées, la douleur, le stress, le bruit des sonneries des autres patientes, un peu de silence ce serait juste bienvenu ?

Je veux bien que tu travailles de nuit, tu as envie de papoter avec ta collègue, te boire un café pour tenir le coup, rire même : c'est normal ! Mais que la femme épuisée à 4 chambres de ton bureau t'entende raconter ton week end, bitcher sur une autre collègue, ou rire aux éclats, tu trouves ça normal ???

ET TA PUTAIN DE PETITE CUILLÈRE DANS TA TASSE TU AS VRAIMENT BESOIN DE L'AGITER COMME UNE MALADE MENTALE PENDANT 20 MINUTES ???

Bref, là je sens que ça monte alors je vais me calmer...

Donc, en substance, si tu n'as aucune connaissance de ce qu'il faut faire avec un bébé : tais-toi.

Si tu n'as jamais allaité et que tu n'as même jamais jugé nécessaire de te renseigner : tais-toi.

Et la nuit, sérieux, tu ne vas pas en mourir que 30 mamans épuisées n'entendent pas tes histoires si importantes alors... TAIS-TOI !!!

Sinon, je tiens à remercier du fond du coeur les trois infirmières génialissimes qui étaient là. Trois c'est peu sur le nombre de tanches que j'ai eu le déplaisir de me fader mais elles étaient vraiment inoubliables.

Je tiens à m'excuser auprès des infirmières (et futures ;) que je connais et que j'admire, et en même temps, elles voient bien de qui je veux parler.

Mais à celles de La Pitié qui ont été aussi stupides et même abjectes pour certaines, je vous souhaite de vous retrouver un jour de l'autre côté, histoire de bien souffrir à votre tour. Sales bêtes !!!

Michelle, j'te la pique ;)

Et sinon aux futures mamans : dans votre valise de maternité, n'oubliez pas VOS slips filet et DES BOULES QUIES !!!