lundi 15 avril 2013

Fabio

Il est donc étonné. Il nous ouvre grand les portes de sa cabane mais nous explique que bon, c'est le bazar là : il a du travail pour des boutiques, il en a mis partout ! Des outils, de la peinture mais que par là, c'est le travail de sa femme, des jolies créations au point de croix (si je ne me trompe pas car vous me connaissez, la couture et autres choses qui nécessitent fil, laine ou aiguille... c'est un peu trop techeunique pour mon cerveau).
De l'autre côté de la cabane, un tableau qui me touche en plein coeur. Tout bleu. Des vagues. La mer.
Des ptits tableaux représentant des immeubles rouges, jaunes, trop beaux ! Mais il y en a assez vers chez nous, je veux la mer.

On parle, on parle, Fabio parle ! Fabio parle avec un accent italien, je pense à mon tonton Pierri qui m'a appris à faire les pizzas. D'ailleurs, à cause de lui, je ne trouve rien de plus ridicule au monde que d'acheter une pizza ! Payer pour quelque chose d'aussi simple à faire et qui n'est JAMAIS aussi bon que celles qu'on fait soi-même... Bref. Chacun ses goûts.

Donc Fabio parle. Il nous présente sa famille sur une feuille, ils sont tous collés les uns près des autres. Il est fier. Ses enfants sont beaux, ses petits enfants sont magnifiques, il aime sa famille. Il dit que c'est mieux quand la maman fait comme travail "maman" car ça donne des enfants vifs ! Je le suis, évidemment, je suis maman à plein temps. J'aurais travaillé, j'aurais peut-être râlé !

Le soleil tape de plus en plus, la pluie s'est arrêtée depuis un moment.

Fabio me dit que le tableau si bleu n'est pas à vendre.

Il rit en nous sortant ses tableaux et nous explique qu'il fait ça pour le plaisir, qu'il s'en fout que les couleurs ne soient pas respectées, qu'il fait ça comme il aime et c'est tout. Moi ça me plait et je fonce sur un petit tableau bleu. Avec des vagues. Avec la mer.

Il se marre bien que je lui achète, tiens ! Il me rappelle qu'il ne m'a pas fait l'article, hein ? Ben non, sinon je n'aurais pas eu envie d'entrer dans la cabane bleue.

C'est un de ces moments hors du temps à papoter avec un inconnu que vous connaissez depuis toujours... Il a pris ma Ptite Virus dans ses bras, Bébélzebuth lui a fait un bisou. Je lui ai fait la bise en partant, ma soeur aussi ET POURTANT c'est pas son truc ! On s'est fait des coucous de loin, il faisait beau, on était bien.

L'année prochaine je retourne voir Fabio et, dans mon entrée, j'ai un ptit bout de mer qui m’apaise quand je le voit et qui me fait penser à ce nouvel ami.

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